Artisan indépendant, micro-entrepreneur par soucis de limiter les charges administratives au strict minimum (hors système TVA, pas de comptabilité et encore moins d’expert, cotisations sociales forfaitaires), je me consacre à mon coeur de métier…
M’efforçant à la cohérence, il était indispensable que cette nouvelle activité s’inscrive, comme les précédentes, dans un cadre éthique correspondant à mes valeurs.
Ma pratique est organisée pour s’insérer dans l’économie locale et éviter le gaspillage de ressources et d’énergie. Pas d’investisseurs ni de dividendes, pas de profits mais une recherche de juste rémunération et des tarifs calculés en fonction du coût de fabrication de chaque pièce.
Céramique et environnement
La production de céramique peut engendrer de grandes quantités de déchets, consommer énormément d’eau et d’énergie fossile ou nucléaire. Dans mon atelier il n’en n’est rien.
J’ai bâti mon local en bois non traité, généreusement isolé par de la ouate de cellulose et le chauffage est assuré par les cuissons.
Pour garantir l’absence de rejets dans le milieu naturel l’atelier n’est raccordé ni à l’eau courante ni au tout à l’égout, ce qui permet une consommation très réduite d’eau propre de récupération (10 à 20 litres par semaine).
L’électricité 100% renouvelable est fournie par Enercoop, sans fossiles ni nucléaire. Leurs bénéfices sont réinvestis dans des moyens de production (solaire et éolien). Une centrale photovoltaique produira l’équivalent de ma consommation dés le printemps 2023.
Les matières premières (terres et émaux) sont achetées chez les plus proches producteurs/fournisseurs : principalement Solargil à St Amand en Puisaye (Yonne).
Tout cela sans manque de confort ou de praticité : les outils sont nettoyés dans des seaux de décantation, les chutes de terres non cuites sont recyclées et réutilisées, les effluents des toilettes sèches sont compostés et épandus au jardin.
Les sacs de vente sont fabriqués en papier journal par ma compagne Françoise. Les emballages de protection sont de récupération (les sources ne manquent pas!), ainsi que bon nombre d’accessoires (plastiques de pressing, éponges en mousse de matelas, tablettes en chutes de contreplaqué, contenants divers et variés, mobilier) nécessaires à la production et à l’animation des ateliers.
Tout le monde s’adapte facilement à ces « contraintes » qui ne sont peut-être finalement que le contrepied de mauvaises habitudes; et j’en suis très heureux! 😉